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Peripatetikos and Philosophia Perennis: Articles
Philosophia Perennis: Monographs
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by Mgr Maurice Dionne
(mostly in French)
Documents by Warren Murray
(mostly in French)
SATS: West Section:
Meeting Talks
(in English only)
SÉAT: East Section:
Meeting Talks
(mostly in French)
réunion annuelle 2024 / annual meeting 2024
vendredi 9 août / Friday, August 9th
Cégep de Sainte-Foy (local : E-208 )
Version française *** English version follows ***
A reminder: all members have free access to the meeting. Those who are not yet members, or who have not paid their membership fee for 2 years, are invited to make their contribution by contacting Stéphanie Grégoire (stephanie-gregoire@hotmail.com). The modest membership fee ($20/$10 for student members) is the Society's only source of revenue, and is essential for maintaining its activities.
réunion annuelle 2023 / annual meeting 2023
vendredi 11 août et samedi 12 août / Friday, August 11th and Saturday, 12th
Cégep de Sainte-Foy (local : E-207 / E-207 )
9h00
What is at the Root of Erroneous Claims regarding Artificial Intelligence (AI)?
Marie I George
10h30
Is Greatness Out-of-Date? Magnanimity, the Forgotten Virtue
Warren Murray
13h30
La toute première connaissance naturelle de Dieu
Pierre-Luc Simard
15h00
L’infini est-il un principe?
Laurence Godin-Tremblay
9h00
La théorie des Idées de saint Thomas d’Aquin
Louis Brunet
10h30
[titre à venir]
Pierre-Luc Boudreault
13h30
Nom, verbe, énonciation : des concepts ou des mots?*
Yvan Pelletier
* Communication annoncée en 2 parties :
What is at the Root of Erroneous Claims regarding Artificial Intelligence (AI)?
Marie I George
It is frequently claimed that AI will become smarter than us and that it will take over the world. In part one of this paper, I address those claims, building on Louis Brunet’s article, “Penser l’intelligence artificielle avec Aristote” which argues that AI is strictly speaking not intelligent, as it knows nothing. I do so by spelling out in more detail the consequences of the fact that AI is an artificial thing, which are that it knows nothing and cannot want anything. In part two, I address some of the reasons why the claims made about AI are widely accepted by the public and by many philosophers. One kind of obvious reason is that AI movies and the like have captured people’s imaginations. A second reason is that many philosophers already hold materialist views about the nature of the mind. Starting from the view that the mind is simply a system of material parts (neurons), it is easy to envisage the possibility that another system of material parts, non-biological ones, could also be capable of cognition. I address this thesis primarily as it is presented by Gianfranco Pellegrino and Mirko Daniel Garasic in “Artificial intelligences as extended minds. Why not?” The Extended Mind Model (EMM) is the claim that our brains along with things external to our bodies form a cognitive system. The argument is: just as one’s actual knowing would decline if part of one’s brain was removed, so too it would decline if, for example, the pen and pad that one was using to formulate an outline was taken away. The authors then conclude that since “knowledge in humans often emerges from a system constituted of human brains, external features of the environment, and their interactions…the mind itself can be considered to emerge from a system.” The authors then go on to reason that if there can be pure biological cognitive systems (the neural networks of our brains) and impure cognitive systems (as in EMM), there is no reason to exclude the possibility that there could be pure non-biological cognitive systems—it is simply a matter of substituting one type of matter for another: “After all, what are our brains, if not clusters of matter.” And seemingly confirming the authors conclusion is that ChatGPT4 appears to exhibit the same properties as biological cognitive systems—it write essays, summarizes articles, writes poetry, makes calculations, etc. I argue that some of the presuppositions to the Extended Mind Model are false, namely, that the mind emerges from the brain and that mental abilities are properties of brains. I also show the deficiencies in the model itself. Pen and pad, shopping lists, laptops, and other things of this sort are aids that help us know but are in nowise parts of a mind.
Is Greatness Out-of-Date? Magnanimity, the Forgotten Virtue
Warren Murray
For the ancient Greeks and Romans one of the most important qualities (virtues) was Magnanimity, or greatness of soul. It was the quality of those individuals who, recognizing their capacities, strove to accomplish great deeds and to reap the honours due to these deeds. Thus their history if one of great men.
What happened to the great men? Did Christianity, with its ideal of humility and meekness, lead to their demise? Or has democracy, predicated on equality, which prefers to talk about the greatness of mankind rather than that of individuals, made individual greatness unacceptable?
In the last century, philosophers such as Nietzsche and Kierkegaard, tried to probe the problem. In this talk we will consider the possibility of a return to such an ideal in our own time.
La toute première connaissance naturelle de Dieu
Pierre-Luc Simard
Dans un passage trop peu commenté (Contra Gent., III, 38), Thomas d’Aquin déclare que tous, à observer l’ordre dans la nature, acquièrent au départ (statim a principio) une connaissance commune et confuse de l’existence de Dieu (quaedam communis et confusa Dei cognitio). L’affirmation surprend : Thomas n’affirme-t-il pas habituellement que l’existence de Dieu exige une démonstration (e.g., Sum. theol., Ia, q. 2, a. 1; Contra Gent., I, 12; Sup. Boet. De Trin., q. 6, a. 4, ad 2) ? Alphonse Saint-Jacques a soutenu que Thomas décrirait là le premier fondement naturel de la connaissance scientifique de Dieu (« Saint Thomas d'Aquin et le premier fondement naturel de notre connaissance de Dieu », dans Laval théologique et philosophique, vol. 30, no 3, 1974, p. 349-378).
Toutefois, la suite du passage signalé étonne encore davantage, au point de faire douter du statut de « fondement » de la connaissance commune alléguée. Thomas l’y décrit assez indéterminée pour voir en Dieu un corps, un être mobile, bref le contraire de l’être immobile et immatériel qui fait naître la métaphysique et que les quinque viae révèlent. Comment admettre comme vraie une représentation de Dieu autre qu’il n’est ? N’en serait-ce pas une connaissance par accident et sophistique, comme la prétention que tous connaîtraient Dieu avec évidence du seul fait qu’ils connaissent le bien qu’ils désirent (Sum. theol., Ia, q. 2, a. 1, ad 1) ?
L’infini est-il un principe?
Laurence Godin-Tremblay
Au traité Du Ciel, Aristote insiste : faire ou non de l’infini un principe change radicalement toute l’étude de la nature. « Car c’est l’origine de presque toutes les divergences, tant passées que futures, entre ceux qui ont professé une théorie sur la nature dans son ensemble, s’il est vrai que même une petite déviation par rapport à la vérité devient dix mille fois plus grande au fur et à mesure qu’on avance. » (I, 5, 271b6-9)
Tous ses prédécesseurs, déclare Aristote (Phys. III), tiennent avec raison (εὐλόγως), l’infini pour principe. Pourtant, il leur en reproche plus loin une conception erronée. L’infini n’est pas du tout un être parfait, voire divin comme Anaximandre le prétend; il n’existe même pas, sinon comme puissance jamais actualisée. Pourquoi alors les féliciter d’accorder le titre de principe à cette entité ainsi privée d’être?
Aristote étonne davantage : il fait de l’infini un type de cause, plus donc qu’un principe : « L’infini est cause comme la matière – ὡς ὕλη τὸ ἄπειρον αἴτιόν ἐστι. » (III, 7, 207b35)
Je voudrais contribuer quelque lumière sur la question. Considérant les différents sens qu’il reconnaît au principe (voir Mét., Δ), Aristote fait-il ou non de l’infini un principe ?
La théorie des Idées de saint Thomas d’Aquin
Louis Brunet
Une lecture attentive des commentaires d’Aristote écrits par saint Thomas révèle l’opposition marquée de ces deux philosophes à la théorie des Idées séparées de Platon. En gros, trois arguments fondent ce refus des Idées : premièrement, une telle théorie ferait en sorte que l’essence d’une chose serait séparée de ce dont elle est l’essence; deuxièmement, il n’est pas possible que des formes séparées de la matière puissent exercer une causalité dans la génération, car elles ne pourraient constituer ni des causes efficientes qui engendrent, ni des causes formelles exemplaires; et troisièmement, l’absence en elles de matière sensible empêche qu’on puisse les considérer comme les espèces des choses naturelles. Convaincu par de tels arguments puisés dans la métaphysique aristotélicienne, on voit mal, à première vue, comment saint Thomas pourrait admettre l’existence des Idées et prendre au sérieux la notion platonicienne de participation aux Idées pour expliquer les choses naturelles et leur intelligibilité.
Pourtant, une des questions de la Somme théologique s’intitule De Ideis, et son auteur y soutient qu’il y a des Idées (Ia, q. 15, a. 1) et même qu’elles sont nombreuses (a. 2). De même, avec plus de développements, la question 3 des Questions disputées invite à se demander, entre autres, s’il y a lieu de poser des Idées (a. 1) et s’il est nécessaire d’en poser plusieurs (a. 2), et, là encore, les réponses sont affirmatives. Certes, à la différence de ce qu’imaginait Platon, ces Idées, bien que séparées des choses sensibles, ne sont pas séparées d’une intelligence ; elles sont situées en Dieu, dans l’intelligence divine, et les choses naturelles, à l’instar de tout le créé, y participent et les imitent en quelque façon. Saint Thomas reprend ici une tradition qui remonte au platonisme moyen et à la dernière Académie et qui fût relayée par Philon et saint Augustin, ainsi que par Denys, lui-même redevable au néoplatonicien Proclus. Ainsi rattachées à l’intellect divin, les Idées peuvent, semble-t-il, reprendre du service comme causes formelles exemplaires des créatures créées par le suprême Artisan. L’intégration de cette tradition augustinienne pose cependant un problème de taille : comment concilier cette pluralité d’Idées avec la simplicité divine? L’objection n’a pas échappé à saint Thomas. Ainsi, dans la Somme, l’unicité de l’essence divine est mise de l’avant: « Il semblerait qu’il n’y a pas plusieurs Idées. Car l’idée en Dieu est son essence. Or l’essence de Dieu est unique. Donc l’Idée est unique. » ( Ia, q. 15, a. 2, obj. 1). Et dans les Questions disputées, l’absence de composition en l’intelligence divine apparaît inconciliable avec la pluralité des Idées : « Une intelligence qui intellige par plusieurs [idées] est composée et discourt d’une à l’autre. Mais cela ne convient absolument pas à l’intelligence divine. Donc, puisque les idées sont les raisons des choses, par lesquelles Dieu intellige, il semble qu’il n’y ait pas plusieurs idées en Dieu » (De Veritate, q. 3, a. 2, obj. 9.)
Bien que saint Thomas ait trouvé façon de répondre à de telles objections, sa doctrine des Idées a suscité d’importants conflits d’interprétation chez les thomistes. Dans sa recension du livre du dominicain américain Vivian Boland, intitulé Ideas in God according to saint Thomas Aquinas, Thimothy B. Noonesouligne à gros traits les divergences. D’un côté, on trouve des interprètes, tels Gilson et le père Sertillanges, qui minimisent l’importance des Idées chez l’Aquinate, au point de n’y voir qu’une sorte de concession motivée par le respect envers l’autorité de saint Augustin; de l’autre, on rencontre des thomistes, tels le père Geiger, qui, dans le cadre de leur recherche sur la notion de participation chez saint Thomas, prennent au sérieux cette doctrine des idées divines et y voient une partie intégrante essentielle de la pensée de l’Aquinate sur Dieu. À la lumière des principaux textes de saint Thomas sur la question, je me propose de faire de l’examen de ces interprétations divergentes l’occasion d’approfondir le sens et la portée de la doctrine des Idées du docteur angélique.
Nom, verbe, énonciation : des concepts ou des mots?
Yvan Pelletier
Tout au long de son histoire, la philosophie a agité le problème de l’existence des universaux. La logique, de même, est toujours revenue sur la question de son sujet : s’agit-il de réalités, de concepts ou de mots? Des trois, insiste-t-elle, mais desquels en priorité?
Aristote, avec une insistance particulière en son traité De l’interprétation, fait de φωνὴ (voix) le genre de toutes les entités logiques et récupère le vocabulaire grammatical pour en traiter. Ses commentateurs grecs ont tous ressassé la question et conclu que le sujet de la logique est, en priorité, des voix (des φωναί), mais exclusivement celles qui signifient des réalités à travers des concepts.
Saint Thomas, lui, a mis un grand soin à définir autrement le sujet de la logique. Il l’a adressée à la réalité, mais dans les relations spéciales qu’elle se voit imposées en l’intelligence qui la connaît. Commentant Aristote, néanmoins, il ne semble jamais mal à l’aise avec l’accent que celui-ci et ses commentateurs mettent sur l’oral dans les définitions des entités logiques.
Cette obsession orale a pourtant de quoi surprendre. La logique est une science spéculative au sens le plus strict, même si elle ne tient qu’un rôle de servante parmi ses congénères, les sciences de la nature et de la quantité, ainsi que la sagesse. Comme chez celles-ci, son sujet est nécessaire, et ses principes et ses conclusions sont éternelles et valides pour tous les peuples. Or les mots utilisés pour partager les principes et les conclusions scientifiques, Aristote lui-même l’avoue, varient selon les âges et les nations. Une logique fondée sur les voix grecques ne devrait donc exercer d’autorité que sur des hellénophones.
Le problème est crucial. Personne ne peut avancer sérieusement dans une science sans une conception claire et exacte de son sujet. Essayons encore une fois de le résoudre, en prenant garde que la lassitude accule à une position, puis à faire flèche de tout bois pour la défendre.
Partie I – Dissipons la fumée
Avant de pouvoir aborder sérieusement la question, il faut prendre conscience de ce que comporte de sophistique l’argumentation traditionnelle à son sujet.
Partie II – Le sujet général de la logique, et particulier de l’Interprétation
L’énonciation est d’abord chose faite de choses, pas phrase faite de mots.
August 19th and Saturday, August 20th
hybrid format : Zoom & Cégep de Sainte-Foy ( room TBA)
N.B. Admission is free for members in good standing, still pre-registration is required. Please fill out the pre-registration form as soon as possible: https://forms.office.com/r/rpNmET6ZTt
9h00-10h00
Who does not wonder cannot philosophize, and who does not have the right kind of wonder is impeded from doing philosophy properly. Thus, it is important to understand what wonder is, especially that kind of wonder that characterizes philosophy in opposition to the wonder to be found in myths, or in the experimental sciences.
10h30-11h30
(résumé TBA)
12h00 - 13h30 lunch time!
13h30-14h30
(résumé TBA)
15h00-16h00
C’est une idée bien enracinée dans la mentalité contemporaine que l’origine de la vie et sa diversité s’explique entièrement par des causes naturelles et le hasard, que la science a ainsi rendu caduque l’idée de création divine. Une minorité résiste, parmi laquelle on trouve les « créationnistes » – qui soutiennent que la Révélation Chrétienne invalide la théorie de l’évolution – et d’autres qui défendent la compatibilité de l’évolution avec la création au motif d’une radicale séparation entre les domaines de la science et de la religion. Malgré leur divergence, ces positions ont ceci en commun qu’elles présupposent que savoir si la vie dépend d’une cause transcendante n’est pas à la portée de la raison humaine. Et s’il en était autrement ? Si la philosophie avait son mot à dire à ce sujet, qu’on pouvait argumenter, tout en prenant acte des avancées de la science, que les causes matérielles et le hasard ne suffisent pas à tout expliquer ? Face à l’abandon de la métaphysique et de l’étude de la nature par la plupart des courants philosophiques, il est légitime de chercher, comme le font certains, dans la philosophie d’Aristote et de Saint-Thomas les ressources pour mener une telle réflexion et critique. Cela ne va pourtant pas sans difficulté, car l’évolution biologique était étrangère à Aristote et Saint-Thomas, lesquels affirmaient la stabilité et la permanence des espèces. Comment comprendre leur position à ce sujet ? Doit-on pour autant renoncer à s’inspirer de leur philosophie pour traiter du rapport entre évolution et création ? M’inscrivant dans la lignée d’une variété de travaux récents, j’entends au contraire montrer qu’Aristote et St-Thomas nous fournissent les concepts et principes adéquats pour argumenter qu’évolution et création sont compatibles.
12h00-13h00
Juger de la vérité de ce qu’on nous propose ou de ce qu’on se représente s’avère un des actes les plus importants que comporte la vie de l’intelligence. Rendre compte adéquatement de cette notion ne va cependant pas sans difficultés. Saint Thomas en parle à diverses reprises dans son œuvre, dans des contextes variés : jugement de la vérité en lien avec la composition et division effectuées par l’intelligence, jugement de la vérité d’une conclusion par résolution dans les principes appropriés, jugement du sens en rapport au sensible, jugement moral, jugement prudentiel, sans parler de sa considération en théologie, en rapport avec la prophétie ou les dons du Saint Esprit. Si abondantes soient-elles, ces considérations sont demeurées à l’état dispersé; jamais saint Thomas n’a entrepris un exposé systématique de la notion de jugement.
Un certain nombre de thomistes ont voulu pallier cette lacune. C’est ainsi que Pierre Hoenen, en 1946, a publié La théorie du jugement d’après saint Thomas d’Aquin. Vingt-deux ans plus tard, le père oblat Benoît Garceau contestait son interprétation, dans un ouvrage intitulé Judicium. Quelques années auparavant, il avait fait paraître un article dans lequel il passait en revue les diverses interprétations de la doctrine thomiste du jugement. Dans Judicium, l’oblat canadien a traité du vocabulaire, des sources et de la doctrine de saint Thomas d’Aquin sur le jugement. Même si ce sujet avait déjà fait l’objet de nombreuses études, le professeur de l’Université Saint-Paul estimait être en mesure de le développer selon des préoccupations nouvelles négligées par les interprètes précédents et de rendre compte plus exactement de la doctrine du jugement, en sa notion proprement thomiste.
À mon tour, je me propose de présenter et de commenter les principaux textes de saint Thomas sur la question, de façon à pouvoir évaluer dans quelle mesure l’interprétation de Hoenen méritait la remise en question que lui a fait subir Garceau.
13h30-14h30
À quoi surtout se reconnaît la dignité de l’homme? À sa capacité de changer ou de reposer? Platon parle d’une « race née pour travailler » (Lois), Marx en fait un ouvrier (Capital), saint Jean Paul II célèbre la noblesse du travail : « Seul l’homme en est capable… Il en remplit son existence… Le travail constitue en un certain sens sa nature même. » (Laborem exercens) À l’opposé, Aristote fait de l’homme… un animal ordonné au loisir : « On ne travaille, déclare-t-il, que pour obtenir du loisir! » (Éthique à Nicomaque) et Pieper croit l’interpréter en assignant à l’homme le festival comme vocation primordiale : « The festival is the origin of leisure… The leisure includes within itself a celebratory, approving, lingering gaze… on the reality of creation. » (Leisure, The Basis of culture)
Nettement, presque tous se rangent au premier avis : on occupe le plus clair de son temps et de son énergie à travailler et on justifie tout loisir comme repos et détente en vue de mieux travailler ensuite. En outre, on se sent honteux de ne pas travailler; tous, aussi noble que soit leur occupation – le médecin, le professeur, jusqu’au premier ministre, et même la mère de famille –, veulent la faire reconnaître pour du travail et réclament un salaire.
Aristote et Pieper ne trahissent-ils pas ici encore leur penchant pour le paradoxe? leur attitude d’écoliers rebelles, tentés de nier l’évidence pour embêter le maître?
15h00-16h00
Tous connaissent la première voie vers l’existence de Dieu, qu’Aristote expose au huitième livre de sa Physique et que saint Thomas résume dans sa Somme théologique. Peu étudient toutefois attentivement la seconde voie physique du livre VIII, que Thomas reprend cette fois dans sa Somme contre les Gentils.
Dans cette conférence, je m’attarderai sur cette seconde voie, qui, au lieu de récuser une régression à l’infini dans les moteurs comme dans la première voie, veut nier les deux branches d’une disjonction : si tout moteur est mû, c’est ou bien par accident ou bien par soi.
J’entends présenter une analyse formelle de cette seconde voie et juger, autant que faire se peut, de son caractère. S’agit-il seulement d’une stratégie immédiate ou d’un raisonnement à proprement parler? Si un raisonnement, est-il simplement dialectique ou démonstratif? Et encore, si démonstratif, l’est-il propter quid ou quia?
Ma conférence ne prétend pas résoudre toutes les difficultés entourant l’interprétation de cette seconde voie. Nous verrons que le texte d’Aristote comporte de nombreuses ambiguïtés, ne serait-ce que dans l’identification claire de la conclusion à atteindre. Mettre en évidence ces différents problèmes donnera toutefois certainement l’occasion d’apercevoir plus clairement les solutions éventuelles et de progresser dans notre compréhension de cette preuve.
More details in Annonces et nouvelles section (in french).
More details in Annonces et nouvelles section (in french).
The Society regrets to inform you of the death of Duane H. Berquist, founding member and former Vice-president. Duane passed away the 22nd of January, after a long battle with cancer.
Please remember him and his family in your prayers.
Avis aux intéressés!
see details in the French language section of the website
Société d’études aristotélico-thomistes — section Est
réunion annuelle
vendredi 18 août et samedi 19 août 2017
Cégep Sainte-Foy (Local : P-451)
This is to announce the speakers and tentative schedule for the West Coast meeting of the SATS this June 2017 at Thomas Aquinas College. The theme is “Logic and Epistemology.”
Thursday June 15
Lecture 1 |
“The Road from ἔνδοξαι to ἐπιστήμη” |
Lecture 2 |
“The Many Methods of Metaphysics in Thomas Aquinas” |
Lecture 3 1:00 p.m. |
“The Use and Abuse of Certitude: |
Lecture 4 |
“The Two First Meanings of Substance |
Friday June 16 |
|
Lecture 5 |
“The Separated Soul as Known |
Lecture 6 |
“The Importance of Sensation for Intellection |
Lecture 7 |
“Natural Science as Philosophy: |
Lecture 8 |
“The Inductive Syllogism” |
The talks will be given in the morning and afternoon of Thursday and Friday, June 15 and 16, 2017. Thursday night there will be a dinner in honor of the speakers.
A registration fee of $40 that includes the dinner ($20 if you wish to attend only the talks) should be paid at the beginning of the meeting on Thursday, but please RSVP if you wish to attend the dinner no later than June 1, as seating is limited.
John Goyette, West Coast Representative
* * *
PHILOSOPHY POSITION FOR THE 2017-2018 ACADEMIC YEAR
De même, on a tenu la réunion annuelle de la section de l'Est de la SÉAT,
du 18 au 20 aout 2016, au Cégep de Sainte-Foy, à Québec (Québec):
© SÉAT / SATS 2016